C'est long, 7 jours de camping en famille, quand c'est dans le salon...

Publié le par yoye-2000

vu hier, "les 7 jours", le film plutôt sympathique et globalement raté de Ronit et Shlomi Elkabetz.

L'histoire est simple. un frère meurt, et toute famille se retrouve 7 jours en huis clos, comme le veut apparemment la tradition juive.
On voit le truc venir : règlements de compte, rancoeurs cachées, fraternité, catharsis collectif sur la fin...etc... C'est pas d'une originalité folle, mais bon, c'est dans les vieux pots...
Sauf que là,  on finit pas se demander si la soupe n'a été achetée toute prete, car on a un peu de mal à identifier le goût :

A la multiplicité des personnages (6 frères et soeurs + conjoints) et de leurs problématiques personnelles s'ajoute l'empilement de scènettes construites autour de rôles secondaires..., et finalement, on ne laisse pas vraiment les choses s'installer.
De fait, l'intrigue avance peu et on ne voit pas très bien la manière dont s'enchainent les événements.
Une fois qu'on a compris qui était qui, le film n'arrive pas à trouver une nouvelle dynamique, et donne un peu l'impression de suivre des figures imposées sans logique propre (l'explication à la fin du film, la vague histoire d'amour, la réconciliation des soeurs...).
En plus -je n'ai pas peut-être tout compris (je ne suis pas non plus super au point en culture juive)- mais le climat général m'a paru parfois un peu faux, feint, exagéré, en bref, loudingue (un peu).
D'autant plus que la guerre, en toile de fond du film, (première guerre du Golfe) est surtout utilisée à des fins tragico burlesques dont on ne voit pas non plus vraiment l'intérêt...


A vrai dire, le problème du film, c'est qu'il veut trop montrer et jouer sur plusieurs registres à la fois, et qu'il finit un peu par passer à côté de l'essentiel.

Pour résumer. on ne passe pas un mauvais moment, mais on a du mal à s'intéresser..

5 ou 6 spectateurs sont sortis avant la fin à la scéance où j'étais. Le film ne mérite pas ça (surtout quand je pense que tout le monde est resté pour le dernier pensum de Desplechin (j'ai du mal à l'avaler, celui-la))




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